Action
Submergeons les mines d’activistes plutôt que de laisser la mer submerger les îles !
Du 3 au 5 novembre 2017
Bonn / dans le bassin minier du Rhin.
Ambiance chic, salle de conférence climatisée. Loin de là où ça pue et ça fume, des cheminées, des mines et des forages pétroliers. Et plus loin encore des victimes du changement climatique. C’est comme ça que fonctionnent les sommets sur le climat. Mais cette fois, ça sera différent.
Quand des milliers de délégué·e·s venus du monde entier vont se rencontrer en novembre à Bonn pour la conférence de l’ONU sur le climat (COP23), nous ferons en sorte qu’ils se rappellent qu’à peine 50 km plus loin, le paysage est dévasté par des excavatrices géantes.
LA DESTRUCTION DU CLIMAT AU COIN DE LA RUE
La conférence mondiale sur le climat aura lieu en Allemagne — le champion du monde de l’extraction de charbon brun. La présidence est assurée par les îles Fidji, un pays composé d’îles qui sont lentement submergées par les flots. Mais c’est ici, dans les centrales du bassin minier du Rhin, que le climat part en fumée, pendant que sur les îles Fidji, Tuvalu et Kiribati les habitant.e.s doivent quitter leur maison. Le sommet de Bonn nous donne l’opportunité de montrer au monde qui est responsable du changement climatique, qui en souffre et qui en profite. Dans les mines de charbon, toutes et tous peuvent voir cette destruction. Ici, ce qui doit impérativement se passer devient évident : le charbon comme l’uranium, le pétrole et le gaz doivent rester dans le sol — ici et partout ailleurs !
C’EST ICI QUE LE CLIMAT EST VRAIMENT NÉGOCIÉ
Le réchauffement climatique requiert d’agir d’urgence. Mais les négociations sur le climat avancent lentement — freinées par les grandes compagnies et l’obsession capitaliste des profits. De ce point de vue, l’Allemagne ne vaut pas beaucoup mieux que les États-Unis : la chancelière parle beaucoup du changement climatique dans l’arène internationale, mais en Allemagne, elle permet aux centrales à charbon de continuer à polluer. Même les objectifs climatiques les moins ambitieux sont sacrifiés sur l’autel du profit. Quant à la responsabilité historique des pays du Nord, elle est tout simplement niée.
Pas avec nous ! Quand le sommet sur le climat commencera à Bonn, nous porterons la lutte contre le délire fossile et pour la justice climatique, là où le climat se négocie vraiment : dans la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe. Et puisque nos gouvernements restent inactifs, nous nous chargerons nous-même d’entamer la sortie du charbon. Plus d’un millier de personnes entreront dans la mine pour occuper les excavatrices et pour stopper la folie du charbon.
NOVEMBRE ? SANS PROBLÈME !
Mais une minute, il fait pas trop froid en novembre ? On ne va pas se laisser arrêter par quelques degrés en moins… Et comme les actions massives contre le transport nucléaire Castor l’ont démontré par le passé, nous ne pouvons pas être stoppé·e·s, même en novembre !
Déjà en 2015, 2016 et août 2017, plus de 4 000 activistes venues de toute l’Europe se sont mobilisées contre le charbon. Pendant la conférence sur le climat à Bonn, nous agirons de nouveau — avec des personnes des pays du Sud, les “climate warriors” du Pacifique, et avec des membres d’organisations environnementales. Ensemble, nous irons dans la mine, car ensemble, nous disons “Ende Gelände ! Pas plus loin !” contre les centrales à charbon et la destruction climatique. Au lieu de discuter des crédits carbone, nous luttons pour la justice climatique, maintenant — du 3 au 5 novembre dans le bassin du Rhin !